Les obstacles au financement pour les TPME et PME à Goma


Le financement reste l'un des principaux freins au développement des Très Petites, Petites et Moyennes Entreprises (TPME et PME) à Goma. Ces structures, qui constituent pourtant le moteur de l’économie locale, peinent souvent à accéder aux ressources financières nécessaires pour grandir et se consolider. Dans ce numéro du Journal OWANDJI, nous enquêtons sur les barrières qui freinent l’accès au financement pour les entrepreneurs de Goma.

Les banques et institutions de microfinance de la région imposent fréquemment des conditions d’accès strictes, telles que des garanties élevées, des taux d’intérêts peu compétitifs, et des procédures complexes. Pour les jeunes entreprises, ces exigences sont souvent inaccessibles, et de nombreuses idées innovantes finissent par être abandonnées, faute de moyens financiers.

Au-delà de la question des garanties, les entrepreneurs de Goma soulignent aussi un manque d’accompagnement adapté. Bien que certains programmes existent, le soutien technique et les formations en gestion financière demeurent limités, ce qui réduit les chances de succès des demandes de crédit. Par ailleurs, l’absence d'un cadre fiscal et réglementaire clair décourage les investisseurs potentiels, renforçant ainsi les difficultés d’accès au capital.

Pour lever ces obstacles, il est essentiel de développer des solutions adaptées aux besoins des TPME et PME locales. Les institutions financières pourraient adopter des approches plus souples, avec des options de financement alternatives comme le microcrédit ou le crowdfunding. Par ailleurs, les autorités locales ont un rôle à jouer en facilitant l’accès à des ressources d’accompagnement et en assouplissant le cadre réglementaire.

À travers cette enquête, Journal OWANDJI entend encourager une réflexion collective autour de solutions durables pour lever les barrières au financement, permettant ainsi aux entrepreneurs de Goma de concrétiser leurs projets et de participer pleinement à la croissance économique de la région.

Patient NGANDU