Quand la jeunesse prend en main son avenir
À Kinshasa, dans le quartier Jamaïque de la commune de Kintambo, un mouvement citoyen a vu le jour : des jeunes, organisés en « corps volontaires de la République », ont retroussé leurs manches pour assainir leur environnement. Sous l’appui et la supervision de Serge Kayembe, président du Conseil communal de Kintambo, ces volontaires rappellent à la fois l’urgence écologique et la force de l’engagement communautaire.
Dans une capitale où la question de la salubrité est souvent réduite aux slogans de campagne ou aux interventions ponctuelles des autorités, ce geste mérite d’être salué. Car il ne s’agit pas seulement de ramasser des déchets. Il s’agit de réhabiliter une valeur en voie de disparition : la responsabilité collective.
Ces jeunes démontrent qu’un quartier, une ville, une nation, ne changent pas seulement par des décrets ministériels ou des projets financés par l’étranger. Le changement commence dans les ruelles, avec des mains nues, des balais et une conscience éveillée. Ils offrent une leçon à toute une société : nous sommes nous-mêmes les premiers acteurs de notre bien-être.
Mais cet élan citoyen ne doit pas rester isolé. La balle est désormais dans le camp des autorités locales et nationales. Soutenir ces initiatives par des moyens logistiques, des campagnes de sensibilisation, ou encore par une politique claire de gestion des déchets serait un signal fort. Car un pays qui néglige l’assainissement de ses quartiers condamne ses habitants aux épidémies, à la pollution et à l’injustice sociale.
À travers Kintambo, c’est toute la jeunesse congolaise qui peut se reconnaître : une génération prête à se lever, non pour attendre des promesses, mais pour agir, ensemble, ici et maintenant.
Le Journal OWANDJI salue cette mobilisation et appelle à ce que d’autres communes de Kinshasa, mais aussi de Goma, Lubumbashi, Kisangani et Bukavu, emboîtent le pas. Car la propreté n’est pas une faveur : c’est un droit, mais surtout, une responsabilité partagée.