Goma respire enfin : la baisse des prix au marché Kituku, un signe d’espoir pour les ménages
Après plusieurs mois de tension sur les marchés alimentaires, une bonne nouvelle vient redonner le sourire aux habitants de Goma. Depuis le début de la semaine, une baisse significative des prix du manioc, des bananes plantains et d’autres produits de base est observée au marché Kituku. Cette évolution réjouit plus d’un ménage, durement éprouvé par la flambée des prix des dernières semaines.
Le régime de bananes, symbole fort de l’alimentation quotidienne, est passé de 22 000 FC à 15 000 FC, tandis que le sac de manioc, autre produit incontournable, connaît lui aussi une réduction notable. Une respiration bienvenue pour des familles dont le pouvoir d’achat avait été sérieusement comprimé.
Selon plusieurs commerçants interrogés, cette baisse s’explique principalement par le retour progressif des déplacés dans leurs zones d’origine. Ces retours ont permis la reprise des activités agricoles dans plusieurs localités rurales, notamment autour de Rutshuru et Masisi, entraînant un réapprovisionnement plus régulier des marchés urbains. Le flux de marchandises vers Goma s’est stabilisé, réduisant ainsi la pression sur les prix.
Cependant, cette accalmie ne doit pas faire oublier la fragilité du système d’approvisionnement alimentaire local. La dépendance aux routes rurales, souvent menacées par l’insécurité, et l’absence de structures de stockage et de transformation rendent le marché vulnérable à de nouvelles fluctuations.
Pour que cette baisse soit durable, les autorités locales et provinciales doivent accompagner la relance agricole, soutenir les producteurs dans la reprise de leurs activités et sécuriser les axes d’approvisionnement. De même, la promotion des marchés de proximité et des coopératives agricoles pourrait renforcer la stabilité des prix.
Pour l’instant, Goma peut savourer ce léger répit : un panier de la ménagère un peu plus léger, et une bouffée d’optimisme dans un contexte économique encore incertain.
