Quel impact réel des ONG à Goma ?
Témoignages des bénéficiaires
À Goma, les ONG sont omniprésentes. Elles interviennent dans les camps de déplacés, les quartiers défavorisés, les écoles, les centres de santé... Mais quel est l’impact réel de leurs actions sur le quotidien des habitants ? Pour répondre à cette question, Journal OWANDJI est allé à la rencontre de plusieurs bénéficiaires de programmes mis en œuvre par des ONG locales et internationales.
"Avant, on n’avait rien. Aujourd’hui, mes enfants vont à l’école."
Marie, mère de cinq enfants déplacée du territoire de Rutshuru, vit dans un camp à l’est de Goma. Depuis 2023, elle bénéficie d’un programme d’assistance éducative financé par une ONG internationale.
"Mes deux aînés sont maintenant inscrits dans une école du quartier grâce à des bourses. On a aussi reçu du matériel scolaire et une aide alimentaire mensuelle."
Un accès amélioré à l’eau potable
Dans le quartier Majengo, un système de forage et de distribution d’eau mis en place par une ONG locale a changé la donne.
"Avant, on marchait deux heures pour trouver de l’eau. Maintenant, on a une borne à dix minutes de la maison," témoigne Salumu, chef d’un comité local de gestion.
Des formations qui changent des vies
À Katoyi, plusieurs jeunes ont été formés en mécanique, couture et entrepreneuriat par des ONG spécialisées dans l’insertion professionnelle.
"Grâce à la formation, j’ai ouvert un petit atelier. Je gagne de quoi nourrir ma famille et je rêve maintenant d’agrandir mon activité," confie Jean-Baptiste, 24 ans.
Des limites et des attentes
Si beaucoup saluent l’action des ONG, d’autres soulignent des lacunes. Certains projets sont jugés trop courts, d’autres mal adaptés aux réalités locales.
"On nous donne des semences sans nous apprendre à mieux cultiver. Les projets s’arrêtent sans suivi," regrette une agricultrice de la périphérie de Goma.
Conclusion :
Les témoignages confirment que les ONG ont un impact tangible sur la vie des populations de Goma, en particulier les plus vulnérables. Néanmoins, pour une efficacité durable, les bénéficiaires plaident pour des programmes plus longs, mieux adaptés aux besoins réels et davantage co-construits avec les communautés.