L’Université de Goma au cœur d’une réflexion humanitaire : quand le PAM interpelle la jeunesse


Le 20 août dernier, l’Université de Goma a été le théâtre d’une exposition pas comme les autres. Le Programme alimentaire mondial (PAM), aux côtés de ses partenaires, a choisi de s’adresser directement à la jeunesse académique pour mettre en lumière un enjeu vital : l’aide humanitaire et son rôle face aux crises alimentaires persistantes.

Au-delà d’un simple événement, cette initiative a pris la forme d’un dialogue vivant. Les étudiants, par le biais d’un quiz interactif, ont découvert les mécanismes de l’assistance alimentaire et nutritionnelle, ainsi que les efforts du PAM pour combattre la faim et la malnutrition. Loin d’être une abstraction, ces problématiques ont trouvé écho dans l’enthousiasme des participants, conscients que leur avenir est intimement lié à la sécurité alimentaire de leur pays.

Mais l’exposition ne s’est pas limitée à une sensibilisation pédagogique. Elle a été l’occasion de rappeler une réalité dure : le financement humanitaire traverse une zone de turbulences. Le PAM a lancé un message sans équivoque : sans ressources suffisantes, sa capacité à fournir des rations alimentaires et des compléments nutritionnels essentiels se réduit dangereusement. Cette alerte met en lumière la fragilité d’un système qui repose sur la solidarité internationale, mais qui demeure exposé aux aléas des crises économiques et politiques mondiales.

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Dans ce contexte, l’initiative de l’UNIGOM revêt une double signification. Elle démontre d’abord que la lutte contre la faim ne peut se limiter à une logique d’assistance ponctuelle ; elle doit s’inscrire dans une dynamique éducative et participative. Ensuite, elle rappelle que l’humanitaire ne peut se suffire à lui-même : il doit dialoguer avec le développement durable, les politiques publiques et l’engagement citoyen.

La jeunesse universitaire, en particulier à Goma, a un rôle crucial à jouer. Non seulement comme bénéficiaire de connaissances, mais aussi comme force d’innovation et d’action. À travers des projets, des recherches et des initiatives locales, elle peut devenir un acteur incontournable dans la construction de solutions adaptées aux réalités congolaises.

En définitive, cette exposition a été plus qu’un moment d’échange. Elle a été un appel à la responsabilité collective. Car la lutte contre la faim n’est pas l’affaire exclusive du PAM : elle interpelle l’État, le secteur privé, la société civile et chaque citoyen. Dans une région où les défis humanitaires restent immenses, il est urgent de transformer cette prise de conscience en action durable.