Le Congolais ne doit pas être étranger dans sa propre patrie
Il est inacceptable que le Congolais, qui n’a que la République démocratique du Congo comme patrie, soit traité en étranger sur sa propre terre. Trop souvent, des employeurs étrangers véreux exploitent la main-d’œuvre locale, bafouent la législation sociale et piétinent la dignité des travailleurs congolais. Cette réalité constitue une blessure nationale qui appelle à une réaction urgente et ferme.
Une injustice criante
Dans les mines, dans les chantiers, dans certaines entreprises privées, les Congolais se retrouvent cantonnés aux tâches les plus pénibles, les moins rémunérées, et parfois même sans contrat digne de ce nom. Pendant ce temps, les postes à responsabilité et les avantages vont à des expatriés, même moins qualifiés. Cette discrimination est une humiliation qui ne saurait être tolérée.
L’État de droit en question
Un État de droit, entendu comme un État juste, ne peut se limiter à des textes. Il doit être le garant de la justice sociale. Accorder la priorité à ses propres citoyens n’est pas du repli sur soi, mais une obligation morale et politique. La législation existe : encore faut-il l’appliquer. Là où l’État ferme les yeux, l’injustice prospère.
La dignité nationale en jeu
Protéger les travailleurs congolais, ce n’est pas seulement améliorer leurs conditions de vie, c’est aussi défendre l’honneur de toute une nation. Comment parler de souveraineté si, dans nos propres entreprises, nos compatriotes sont considérés comme des étrangers de seconde zone ?
Un appel à la responsabilité
Le gouvernement a le devoir de renforcer les mécanismes de contrôle, de sanctionner les abus et de garantir une égalité de traitement entre travailleurs. Les investisseurs étrangers sont les bienvenus, mais à condition qu’ils respectent les lois et qu’ils contribuent réellement au développement humain du pays.
En conclusion, le Congo appartient d’abord aux Congolais. Le respect de leur dignité au travail est le socle même d’un État de droit véritable. Tant que le travailleur congolais restera humilié sur sa propre terre, la promesse d’un État juste ne sera qu’un slogan vide.