En RDC, entreprendre en usine, c’est choisir les montagnes russes

Avoir une usine en République démocratique du Congo n’est pas pour les cœurs fragiles. C’est une aventure quotidienne, une plongée dans un univers où l’imprévu est la seule certitude. Ici, rien ne se déroule comme prévu, et tout peut basculer en une fraction de seconde.

Quand la technique devient un cauchemar

Les machines tombent en panne au moment le plus critique. Un disjoncteur qui saute, une pièce rare qui brûle, un transformateur qui rend l’âme ou encore un fusible capricieux qui bloque toute la chaîne de production. Et, comme par hasard, ces incidents surviennent toujours une heure avant la livraison d’un client. L’impression est claire : c’est un combat permanent contre la fatalité mécanique.

Un défi psychologique et financier

Impossible de passer une semaine sans qu’un imprévu ne vienne gripper la machine, au sens propre comme au figuré. Cette instabilité pèse lourd, non seulement sur les finances de l’entreprise, mais aussi sur le moral des entrepreneurs et de leurs équipes. Tenir debout dans un tel contexte relève d’un véritable exploit, un mélange de patience, de résilience et d’acharnement.

Entreprendre comme sport extrême

Certains disent que l’entrepreneuriat est une aventure. En RDC, il devient un sport extrême, réservé à ceux qui aiment les sensations fortes. Ici, pas de place pour l’ennui : chaque jour apporte son lot de surprises, parfois frustrantes, souvent décourageantes, mais toujours exigeantes.

La vraie question

Ce tableau chaotique révèle un problème plus profond : l’absence d’infrastructures fiables et de soutien suffisant aux industriels. L’État, censé accompagner la production nationale, laisse souvent les entrepreneurs seuls face à ces épreuves. Pourtant, ce sont ces mêmes industriels qui créent des emplois, paient des taxes et contribuent à l’économie nationale.


En conclusion, ouvrir une usine en RDC, c’est accepter d’apprendre la patience dans la douleur, d’affronter l’incertitude avec courage et de transformer chaque panne en leçon de survie. Mais combien d’entrepreneurs, même les plus courageux, pourront continuer à tenir face à ce défi permanent ?


PS pour vous : Courage ! Vous en avez besoin, mais vous avez déjà prouvé que vous en avez à revendre.