Mbuji-Mayi : l’aéroport retrouve son souffle, le Kasaï Oriental son ouverture
Bonne nouvelle pour les habitants de Mbuji-Mayi et, plus largement, pour toute la région du Kasaï Oriental : après des mois d’attente, la piste de l’aéroport national rouvre enfin au trafic aérien. La pose de la deuxième couche d’asphalte, dernière étape des travaux de réhabilitation, vient de s’achever, rendant possible le retour des avions dès ce dimanche.
Au-delà du simple confort des voyageurs, cette réouverture porte en elle des enjeux majeurs. Car un aéroport n’est pas qu’une porte d’entrée ou de sortie d’une ville : c’est une artère vitale qui relie une région enclavée au reste du pays et au monde. Pour Mbuji-Mayi, capitale diamantifère mais longtemps marginalisée dans les circuits économiques nationaux, cette infrastructure est un levier stratégique pour le commerce, la mobilité et le développement.
La fermeture prolongée avait non seulement isolé la population mais aussi ralenti les affaires, renchéri le coût du transport et freiné l’élan économique régional. Aujourd’hui, la reprise des activités aériennes offre une respiration attendue, tant pour les opérateurs économiques que pour les familles.
Mais cette victoire technique doit interpeller les décideurs : combien de fois faudra-t-il attendre des réparations tardives pour assurer la viabilité de nos aéroports ? La réhabilitation des pistes, la modernisation des terminaux et l’entretien régulier ne doivent plus être perçus comme des événements exceptionnels mais comme une responsabilité permanente de l’État et de la RVA.
L’aéroport de Mbuji-Mayi est un symbole : celui d’une région qui refuse d’être reléguée à la périphérie. Mais il est aussi un test. Saurons-nous transformer cette réouverture en un véritable décollage pour le Kasaï Oriental, en misant sur l’aviation comme moteur de développement et d’intégration nationale ?
Le Journal OWANDJI salue cette étape et appelle à une vision claire : que chaque aéroport de la RDC, de Goma à Lubumbashi, de Kisangani à Mbuji-Mayi, devienne un