Emploi des jeunes : la RDC face à l’épreuve de la transparence
Le 57ᵉ Conseil des ministres a livré un message fort : le Président de la République a instruit le ministre de l’Emploi de prendre des mesures urgentes pour garantir un accès équitable des jeunes aux offres d’emploi et de stage. Au cœur de cette décision, une exigence simple mais capitale : toutes les offres devront être publiées via l’Office national de l’emploi (ONEM), afin de rompre avec les pratiques opaques qui nourrissent le népotisme et l’exclusion.
Dans un pays où près de 70 % des jeunes diplômés peinent à décrocher un premier emploi stable, cette mesure ressemble à un souffle d’espoir. Trop souvent, les opportunités professionnelles circulent en vase clos, réservées à ceux qui disposent d’un réseau ou d’un appui politique. Résultat : la frustration grandit, le sentiment d’injustice s’accentue et le fossé entre la jeunesse et les institutions se creuse.
En exigeant la publication obligatoire et transparente des offres, l’État reconnaît que la méritocratie n’est pas une option mais une urgence nationale. Toutefois, les intentions doivent se traduire en actes concrets :
- L’ONEM doit devenir une plateforme moderne, numérique, accessible partout, et régulièrement mise à jour.
- L’Inspection générale du Travail doit jouer son rôle de veille et de sanction, sans complaisance.
- Les employeurs, publics comme privés, doivent être mis face à leurs responsabilités, sous peine de sanctions exemplaires.
Mais au-delà des textes et des contrôles, il s’agit d’un changement culturel. Car l’emploi ne doit plus être perçu comme une faveur accordée à quelques privilégiés, mais comme un droit pour tous ceux qui en ont les compétences.
Le Journal OWANDJI salue cette volonté présidentielle et appelle à une mise en œuvre rapide, efficace et suivie. La jeunesse congolaise n’attend pas des promesses supplémentaires : elle attend des opportunités réelles. C’est à ce prix que la RDC pourra transformer son immense potentiel démographique en véritable richesse nationale.