Former la jeunesse congolaise au numérique : un pari sur l’avenir

Le 26 septembre dernier à New York, et confirmé officiellement ce samedi à Kinshasa, la République Démocratique du Congo a franchi un pas décisif vers son avenir numérique. La signature du protocole d’accord entre le ministère de la Jeunesse et Éveil Patriotique et le géant mondial des réseaux et de la cybersécurité, Cisco, ouvre la voie à la formation de 250.000 jeunes Congolais dès février 2026.

Ce chiffre, colossal, ne doit pas rester une simple promesse sur papier. Il incarne une ambition claire : préparer une nouvelle génération à prendre part à la révolution digitale mondiale, là où se joue désormais la compétitivité des nations. L’économie numérique n’est pas une option, c’est la colonne vertébrale de demain.

Former un quart de million de jeunes, c’est leur donner les outils pour inventer, créer, entreprendre et participer activement à la construction d’une RDC connectée, innovante et résolument tournée vers l’avenir. Mais au-delà des chiffres, il faudra s’assurer de la qualité des formations, de leur accessibilité réelle aux jeunes de toutes les provinces, et de l’insertion professionnelle qui en découlera. Un diplôme numérique sans opportunité demeure une promesse inachevée.

Ce partenariat avec Cisco doit être vu comme une opportunité unique de bâtir un écosystème national autour du digital : incubateurs, start-ups, cybersécurité, innovation technologique, e-gouvernance. L’enjeu dépasse l’apprentissage des logiciels : il s’agit de créer un esprit de créativité et d’autonomie chez les jeunes Congolais.

La RDC a souvent été décrite comme un géant aux pieds d’argile, riche de son sol mais appauvrie dans ses structures. Aujourd’hui, elle a la chance de devenir un géant numérique, fort de ses talents et de l’intelligence de sa jeunesse. Encore faudra-t-il transformer les intentions en actions, et les actions en résultats palpables.

Le pari est lancé. Il engage l’État, ses partenaires, mais surtout la jeunesse congolaise elle-même. C’est à elle de saisir cette chance, de s’approprier le numérique non comme un luxe, mais comme une arme d’émancipation et de développement.

Le numérique est le langage du monde d’aujourd’hui. Préparons nos jeunes à le parler couramment.