Réforme fiscale : la Facture Normalisée, un tournant décisif pour la RDC
Il y a des réformes qui passent inaperçues, et d’autres qui marquent un avant et un après.
Le lancement officiel, ce mardi à Kinshasa, de la Facture Normalisée par le Ministre des Finances, Doudou Fwamba, appartient clairement à la seconde catégorie. Derrière cet acte administratif se cache une transformation profonde : celle de la relation entre l’État, les opérateurs économiques et les citoyens.
Depuis le 1er juillet 2025, les Dispositifs Électroniques Fiscaux (DEF), connectés en temps réel aux serveurs de la DGI, sont généralisés sur l’ensemble du territoire. Un saut technologique longtemps attendu, qui place enfin la RDC sur la voie d’une fiscalité moderne, transparente et souveraine.
Transparence contre opacité : une bataille nationale
- un État qui peine à financer ses ambitions,
- des entreprises honnêtes pénalisées,
- des citoyens qui ne voient jamais le fruit de leurs contributions.
La Facture Normalisée change cette équation.
Désormais, chaque transaction commerciale, du supermarché à la boutique de quartier, est inscrite dans un système centralisé et sécurisé. Une véritable révolution silencieuse.
Une réforme intelligente et inclusive
L’un des points forts de cette réforme est l’option stratégique prise par le gouvernement : la gratuité des dispositifs pour les commerçants. À cela s’ajoutent des formations, des campagnes de sensibilisation et un accompagnement technique dans toutes les provinces.
Autrement dit, l’État ne se contente pas d’imposer : il accompagne.
Un outil de souveraineté
Le défi de la discipline collective
Il faudra lutter contre les résistances :
- commerçants qui ne veulent pas déclarer,
- clients qui refusent la facture pour « éviter la TVA »,
- agents de l’État tentés d’instrumentaliser le système.
Conclusion : un rendez-vous avec l’histoire
À nous, citoyens, commerçants, entrepreneurs et institutions, de transformer cette innovation en victoire collective.
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