L’impact des catastrophes naturelles sur l’économie locale


Les catastrophes naturelles façonnent profondément l’économie de Goma. Située dans une zone à forte activité volcanique et sismique, la ville subit régulièrement des événements climatiques extrêmes qui fragilisent ses secteurs clés. Inondations, tremblements de terre, coulées de lave ou fissures du sol… ces phénomènes perturbent le quotidien des ménages et mettent en péril les activités économiques.

L’agriculture, le commerce et le tourisme sont les premiers touchés. Les petites et moyennes entreprises, souvent peu préparées, enregistrent des pertes financières considérables : destruction de stocks, interruption des activités, hausse des coûts logistiques, baisse du pouvoir d’achat des ménages. Les familles, quant à elles, doivent composer avec l’insécurité alimentaire, la perte de logements et la difficulté de relancer de petites activités génératrices de revenus.

L’éruption du Nyiragongo de mai 2021 reste un cas emblématique : routes coupées, commerces fermés, marchés paralysés, déplacements massifs de population… L’économie locale s’est trouvée brutalement ralentie, révélant la nécessité de renforcer la résilience des entreprises et des infrastructures.

Ce dossier met en lumière l’ampleur de ces impacts et souligne l’urgence d’une planification économique capable d’anticiper les risques plutôt que d’y réagir dans l’urgence.


Agriculture et changements climatiques : un secteur vulnérable

L’agriculture demeure l’un des piliers économiques de Goma et de ses environs, mais elle fait face à des perturbations croissantes. Sécheresses prolongées, pluies diluviennes, dégradation des sols, inondations soudaines… les phénomènes climatiques extrêmes rendent les récoltes incertaines et fragilisent déjà des producteurs aux moyens limités.

Les paysans du plateau de Beni-Lubero, de Rutshuru ou de Masisi constatent une baisse de la productivité : semences perdues, sols érodés, rendements en chute. Ces difficultés entraînent une hausse des prix alimentaires sur les marchés locaux et accentuent la dépendance vis-à-vis des importations.

Cependant, des pistes de solutions existent :

  • adoption de semences résistantes à la sécheresse,
  • renforcement des techniques agroécologiques,
  • irrigation maîtrisée,
  • systèmes d’alerte précoce,
  • diversification des cultures pour réduire les risques.

Cet article montre que construire une agriculture plus résiliente n’est plus une option, mais une condition de survie pour préserver la sécurité alimentaire de la région.


Le tourisme à Goma : entre défis et opportunités climatiques

Goma possède un potentiel touristique unique : le lac Kivu, les paysages volcaniques, les montagnes et la proximité du Parc National des Virunga. Pourtant, le changement climatique vient bouleverser ce secteur stratégique.

La montée des eaux du lac, les vagues violentes, la dégradation des sentiers de randonnée, l’instabilité des sols et les périodes de chaleur intense affectent l’expérience des visiteurs. L’éruption du Nyiragongo, quant à elle, a temporairement fermé plusieurs attractions naturelles et freiné l’afflux touristique.

Mais au-delà des défis, des opportunités émergent :

  • développement d’un écotourisme durable,
  • aménagement de structures plus résistantes aux aléas climatiques,
  • valorisation de circuits pédagogiques sur les volcans et l’environnement,
  • promotion d’un tourisme responsable centré sur la préservation des écosystèmes.

Le secteur touristique peut se réinventer en intégrant l’environnement au cœur de ses offres. Avec une stratégie claire, Goma peut transformer ses fragilités climatiques en atouts pour un tourisme plus moderne et durable.