L’inflation ralentit, mais la vigilance reste de mise
Les chiffres de la Banque centrale du Congo sont tombés : au 5 septembre 2025, le taux d’inflation hebdomadaire s’est établi à 0,14 %, contre 0,15 % la semaine précédente. Une variation minime, mais significative. Elle traduit la poursuite d’un mouvement de stabilisation des prix intérieurs, amorcé depuis plusieurs mois.
Dans un pays longtemps marqué par l’instabilité monétaire, chaque décimale compte. La confiance des ménages et des entreprises se construit sur ces petits signaux. Or, voir l’inflation s’apaiser, même faiblement, c’est donner de l’air au pouvoir d’achat et renforcer la crédibilité des autorités monétaires.
Cependant, il serait dangereux de s’endormir sur ces résultats encourageants. Les fondamentaux demeurent fragiles : la forte dépendance au dollar, la vulnérabilité face aux chocs extérieurs et les incertitudes liées aux tensions internes et régionales pèsent encore lourdement sur l’économie nationale. La stabilité des prix reste donc une conquête fragile, menacée à tout moment par des dérapages budgétaires ou des déséquilibres du marché.
Ce ralentissement, aussi modeste soit-il, doit être vu comme une incitation à redoubler d’efforts. La Banque centrale trace le cap de la prudence, mais c’est à l’ensemble des institutions de l’État d’assurer que cette tendance se consolide. Car, au fond, une inflation maîtrisée n’est pas seulement une donnée statistique : c’est une condition essentielle pour restaurer la dignité du franc congolais et offrir aux Congolais une économie plus prévisible, donc plus vivable.