Les jeunes entrepreneurs de demain : Prêts pour 2026 ?

Ils ont entre 18 et 35 ans, un téléphone comme premier outil de travail, des idées plein la tête et une volonté farouche de créer leur propre chemin. Les jeunes entrepreneurs de Goma représentent aujourd’hui l’un des moteurs les plus prometteurs de la transformation économique locale. À l’horizon 2026, ils apparaissent prêts à jouer un rôle majeur mais non sans défis.

Ce focus met en lumière leur énergie, leur inventivité et leurs attentes.

1. Une génération qui entreprend par conviction… et par nécessité

Pour beaucoup de jeunes Gomatraciens, entreprendre n’est plus un choix secondaire :
c’est la voie la plus réaliste pour s’insérer dans un marché du travail saturé.

Cette nouvelle génération se lance dans :

  • le numérique (design, community management, développement web),
  • la restauration et les services alimentaires,
  • la mode et la créativité (couture, accessoires, photographie),
  • les services (logistique, événements, formation),
  • l’agro-transformation,
  • le commerce en ligne,
  • les imprimeries modernes,
  • le BTP artisanal.

Leur atout principal : la capacité à apprendre vite et à s’adapter.

2. L’innovation comme réflexe naturel

Les jeunes entrepreneurs se distinguent par une approche novatrice :

  • utilisation du digital pour vendre et gérer les clients,
  • création de solutions adaptées aux réalités locales,
  • mise en place de modèles économiques souples,
  • créativité dans le branding et la communication,
  • diversification des produits et services.

Ils voient dans 2026 une année d’opportunités grâce :

  • à la croissance de la demande en services modernes,
  • à la digitalisation des administrations et des entreprises,
  • à la montée du e-commerce,
  • à la multiplication des espaces de coworking et incubateurs.

3. Des aspirations fortes : stabilité, formation et accès au financement

Les jeunes interrogés expriment trois besoins majeurs :

1) La stabilité et la visibilité

Ils souhaitent un environnement économique :

  • moins imprévisible,
  • mieux encadré fiscalement,
  • moins exposé aux tracasseries administratives.

2) La formation

Pour eux, 2026 doit être une année où :

  • la formation technique devient plus accessible,
  • les centres d’apprentissage numérique se multiplient,
  • les programmes d’accompagnement entrepreneurial se renforcent.

Ils veulent développer non seulement des compétences techniques,
mais aussi des compétences en gestion, marketing, leadership et innovation.

3) L’accès au financement

Le plus grand obstacle reste l’argent. Beaucoup déclarent :

  • ne pas avoir accès aux banques,
  • dépendre de fonds familiaux,
  • commencer avec un capital extrêmement faible.

Ils demandent :

  • des fonds dédiés aux jeunes,
  • des crédits adaptés sans garanties lourdes,
  • des subventions pour les startups locales.

4. Les défis quotidiens : entre ambition et réalité

Malgré leur dynamisme, les jeunes entrepreneurs font face à des difficultés majeures :

  • coût élevé de l’électricité et interruptions permanentes,
  • prix instables des matières premières,
  • concurrence déloyale de l’informel non régulé,
  • faible pouvoir d’achat de la population,
  • accès limité aux grandes plateformes de vente,
  • faible protection juridique de leurs activités.

Mais leur résilience force l’admiration :
la majorité persiste, pivote, réinvente ses stratégies.

5. Portraits-types des jeunes entrepreneurs de Goma en 2026

• L’innovateur digital

Travaille sur son téléphone, gère des campagnes publicitaires, crée des visuels, accompagne des PME dans la digitalisation.

• Le créatif productif

Créateur de mode, photographe, vidéaste, décorateur événementiel porté par une très forte demande locale.

• L’entrepreneur social

Développe des solutions pour l’éducation, l’environnement, la formation ou la santé communautaire.

• Le bâtisseur

Travaille dans le BTP artisanal, la menuiserie moderne ou les services de construction rapide.

• Le transformateur

Valorise les produits agricoles locaux à travers des jus, des farines, des produits séchés.

Conclusion : une génération prête, mais qui demande un cadre

Les jeunes entrepreneurs de Goma sont prêts pour 2026, prêts à innover, prêts à travailler, prêts à construire une économie plus moderne, inclusive et dynamique.

Mais pour que cette énergie devienne un véritable moteur de croissance, trois conditions doivent être réunies :

  • un environnement des affaires plus clair ;
  • des opportunités de financement adaptées ;
  • une stratégie de formation ambitieuse.

La jeunesse est prête.
La ville doit l’être aussi.