Anticipations des Goménes pour 2026 : Quels sont leurs espoirs et préoccupations ?
À l’approche de 2026, la population de Goma exprime un mélange d’espoir, d’impatience et d’inquiétude. Dans cette enquête réalisée auprès d’un échantillon diversifié jeunes, commerçants, étudiants, entrepreneurs, ménagères, taximen, déplacés internes, fonctionnaires et acteurs du secteur privé une question centrale revient : que souhaitent réellement les Goménes pour l’année 2026 ?
Les résultats dévoilent une ville qui aspire à la stabilité, à la modernité et à davantage d’équité sociale, mais qui reste profondément marquée par des défis quotidiens qui freinent son développement.
1. Les priorités des citoyens : un besoin urgent d’infrastructures et de services de base
Pour une majorité des personnes interrogées, l’année 2026 doit absolument marquer un tournant dans :
• Le renforcement des infrastructures routières
Les habitants veulent :
- des routes praticables,
- moins d’embouteillages,
- une meilleure régulation de la circulation,
- la fin des « trous » qui dégradent les véhicules.
La bonne qualité de la route est perçue comme un indicateur direct du sérieux du gouvernement urbain.
• L’amélioration de l’accès à l’eau et à l’électricité
Pour 8 Goménes sur 10 interrogés, l’accès régulier à l’eau potable et à l’électricité reste la plus grande préoccupation.
Les coupures récurrentes perturbent les ménages, les PME et les centres de santé.
• L’éducation et la santé : deux urgences
Les parents souhaitent :
- des écoles accessibles,
- des frais scolaires raisonnables,
- une amélioration de la qualité pédagogique.
En matière de santé, les attentes se concentrent sur :
- la modernisation des hôpitaux,
- la disponibilité des médicaments,
- la réduction des coûts des soins.
2. L’économie : entre volonté d’entreprendre et peur de l’instabilité
Les Goménes expriment une double demande :
- davantage d’opportunités économiques,
- moins d’obstacles administratifs.
• L’entrepreneuriat comme moteur d’espoir
Beaucoup de jeunes, femmes et artisans déclarent vouloir entreprendre en 2026. Le commerce, la restauration, les services numériques et l’agro-transformation sont les secteurs les plus cités.
Mais ils demandent :
- des financements accessibles,
- des taxes mieux encadrées,
- la réduction des tracasseries et abus.
• La peur de l’inflation
Une proportion importante des personnes interrogées s’inquiète :
- de la hausse des prix alimentaires,
- du coût du transport,
- de la flambée des loyers.
Pour eux, le pouvoir d’achat est la plus grande menace de 2026.
3. Sécurité et cohésion sociale : la demande d’un environnement plus stable
- de la situation autour des frontières,
- des mouvements de population liés aux conflits,
- de l’insécurité nocturne dans certains quartiers.
Ils appellent à :
- une présence policière organisée,
- une lutte efficace contre la criminalité,
- un meilleur encadrement des jeunes en situation de risque.
4. Environnement et urbanisation : des préoccupations de plus en plus présentes
Beaucoup de Goménes interrogés sont désormais sensibles :
- à la gestion des déchets,
- à la protection du lac Kivu,
- au désordre urbain,
- aux risques liés au volcan.
Pour eux, 2026 devrait être l’année :
- d’un plan clair de gestion des déchets,
- de la construction d’espaces verts,
- de la lutte contre les constructions anarchiques.
5. L’état d’esprit général : un mélange d’espoir et de vigilance
L’enquête révèle un sentiment partagé :
ESPOIR, car :
- la ville se modernise,
- de nouveaux projets voient le jour,
- l’entrepreneuriat progresse,
- la jeunesse est créative et active.
INQUIÉTUDE, car :
- la cherté de la vie augmente,
- l’accès aux services essentiels reste difficile,
- l’environnement urbain se dégrade,
- l’instabilité régionale persiste.
Conclusion : Une attente forte d’un leadership plus proche et plus efficace
Le message principal des répondants est clair :
« Que 2026 soit l’année où les choses bougent réellement, pas seulement sur papier. »
