Les prévisions économiques pour Goma en 2026 : Quelle trajectoire pour la croissance ?
À l’approche de 2026, Goma se trouve à un moment stratégique où plusieurs tendances convergent : montée des investissements, dynamisme entrepreneurial, urbanisation accélérée et pressions socio-économiques. Cette combinaison fait de 2026 une année test pour la trajectoire de croissance de la ville.
1. Les investissements : un mouvement à deux vitesses
L’année 2026 devrait être marquée par une montée progressive :
- Des investissements locaux, stimulés par l’émergence d’une classe moyenne entreprenante, la croissance du secteur des services, la création de PME dans le numérique, l’agro-transformation, l’hôtellerie et la construction.
- Des investissements étrangers, encore modestes mais croissants dans l’énergie, le BTP, les télécommunications, la logistique et certains projets industriels.
Cependant, les investisseurs attendent des garanties juridiques plus solides, un environnement fiscal stable et la réduction des tracasseries administratives.
2. Le rôle déterminant des grands projets d’infrastructure
Plusieurs chantiers prévus ou en cours pourraient redéfinir l’économie locale :
- modernisation du port de Goma,
- réhabilitation des routes urbaines structurantes,
- renforcement des réseaux d’eau et d’électricité,
- projets d’extension urbaine vers Mugunga, Buhene, Munigi et Himbi-Virunga,
- rénovation et modernisation du marché central.
Ces investissements pourraient :
- réduire les coûts logistiques,
- améliorer la compétitivité du commerce transfrontalier,
- créer des milliers d’emplois temporaires et durables,
- stimuler les secteurs du bâtiment, des matériaux et des services.
3. Les secteurs économiques qui devraient tirer la croissance
En 2026, plusieurs secteurs apparaissent comme moteurs potentiels :
- Commerce & logistique, toujours portés par la frontière Rwanda–RDC.
- BTP & immobilier, alimentés par une forte demande en logements.
- Services numériques, avec une adoption croissante du mobile money, e-commerce et gestion digitale.
- Agro-transformation, malgré les défis logistiques.
- Tourisme & hôtellerie, en reprise progressive grâce à la stabilité relative et aux infrastructures améliorées.
4. Les défis à surveiller
- Inflation persistante et volatilité des prix.
- Faible formalisation des PME.
- Pression démographique et urbanisation non maîtrisée.
- Insécurité persistante dans certaines zones périphériques.
- Insuffisance des services publics de base.
5. Quelles politiques économiques pour soutenir la croissance ?
- Simplifier et digitaliser les procédures administratives et fiscales.
- Accélérer la modernisation des infrastructures.
- Soutenir l’innovation numérique et la formation technique.
- Encourager des partenariats public-privé (PPP).
- Renforcer les programmes de financement des PME.
Conclusion : 2026 pourrait être une année d’accélération économique si la ville parvient à canaliser les investissements, sécuriser l’environnement des affaires et moderniser ses infrastructures. Goma a les atouts reste la volonté collective.
Le numérique : un levier pour le développement en 2026
Le numérique est en train de redessiner les contours de la vie économique à Goma. En 2026, son rôle devrait s’intensifier, faisant du digital l’un des leviers clés pour la compétitivité des entreprises et l’amélioration des services publics.
1. Les entreprises locales en pleine transformation digitale
De plus en plus de PME gomatraciennes adoptent :
- la gestion comptable digitalisée,
- le marketing en ligne,
- les paiements électroniques,
- le e-commerce,
- les outils de productivité cloud.
Les secteurs les plus avancés seront : les services, l’hôtellerie, la restauration, l’enseignement, les imprimeries modernes, la logistique et la distribution.
2. Une dynamique portée par la jeunesse et l’innovation
La ville voit émerger :
- des startups tech,
- des freelances numériques,
- des centres de formation digitale,
- des initiatives de e-learning et de cybersécurité.
Cette jeunesse tech apporte flexibilité, créativité et solutions adaptées aux réalités locales.
3. Le numérique au service des services publics
En 2026, certaines évolutions sont attendues :
- digitalisation des documents administratifs,
- paiements électroniques des taxes et impôts,
- systèmes de gestion urbaine (voirie, éclairage, collecte de données),
- amélioration de la communication entre autorités et citoyens.
Cela pourrait réduire la corruption, accélérer les procédures et améliorer la transparence.
4. Les opportunités pour les citoyens
- Accès facilité à l'information,
- Création de nouveaux métiers,
- Développement du télétravail,
- Amélioration de l'éducation par le digital,
- Opportunités de micro-entrepreneuriat.
5. Les défis numériques à relever
- Accès à Internet encore inégal.
- Coût élevé de la data.
- Faible culture numérique de certaines PME.
- Problèmes de cybersécurité.
- Besoin d’investissements dans les infrastructures télécoms.
Conclusion : Le numérique est plus qu’un simple outil : c’est un accélérateur de développement. En 2026, Goma pourrait faire du digital un véritable moteur de transformation s’il est appuyé par des investissements, de la formation et une vision stratégique.
Le secteur immobilier à Goma en 2026 : Une dynamique en pleine expansion
Le marché immobilier de Goma est l’un des plus actifs de l’est de la RDC. En 2026, cette tendance devrait se renforcer sous l’effet de la croissance démographique, de l’urbanisation accélérée et de la multiplication des projets de construction.
1. Une demande en logements qui explose
Chaque année, Goma accueille :
- une population croissante,
- des déplacés internes cherchant stabilité,
- de nouveaux ménages urbains,
- des investisseurs et entrepreneurs.
La demande se concentre sur :
- les logements abordables,
- les maisons de standing moyen,
- les immeubles résidentiels modernes,
- les mini-appartements destinés à la location.
2. Les chantiers qui transformeront le paysage urbain
Parmi les tendances attendues en 2026 :
- multiplication des immeubles R+3 à R+6,
- projets de lotissements vers Mugunga, Ndosho, Munigi et Buhene,
- constructions commerciales à Katindo, Himbi et Keshero,
- développement de résidences sécurisées et gated communities.
Ces constructions dynamisent le BTP, l’emploi, les matériaux locaux et les services.
3. Les opportunités pour les investisseurs
- Forte rentabilité locative (résidentiel et commercial),
- Demande soutenue dans le moyen standing,
- Développement des bureaux modernes,
- Montée de l’immobilier de services (hôtels, cliniques privées, écoles).
4. Les défis urgents
- Urbanisation non planifiée,
- Prix du foncier en hausse,
- Multiples litiges fonciers,
- Manque de régulation claire,
- Insuffisance des réseaux d’eau, électricité et voirie.
5. Vers une nouvelle gouvernance foncière ?
Les autorités sont appelées à :
- renforcer les cadastres et registres fonciers,
- mettre en place des outils de planification urbaine,
- encourager les promoteurs sérieux,
- améliorer l’accès au crédit immobilier,
- intégrer la dimension environnementale (volcan, risques naturels, gestion des déchets).
Conclusion : En 2026, l’immobilier restera l’un des secteurs les plus dynamiques de Goma. S’il est bien régulé, il peut devenir un moteur structurant de croissance, d’emplois et de modernisation urbaine.
