VODACOM Elite : quand le privé s’invite dans la bataille pour l’emploi des jeunes

Dans un pays où le chômage des jeunes demeure un fléau, toute initiative crédible mérite d’être saluée. L’annonce par Vodacom Congo du lancement de son programme de recrutement professionnel, baptisé « VODACOM Elite », s’inscrit dans cette dynamique. L’objectif est clair : offrir de réelles opportunités aux jeunes diplômés, tout en injectant du sang neuf dans l’industrie stratégique des télécommunications.

Au-delà du slogan, ce programme peut jouer un rôle structurant. Car il ne s’agit pas simplement de recruter quelques profils : il s’agit de créer un vivier de compétences locales, de former des talents aux standards internationaux, et de bâtir une génération capable de porter la transformation numérique du pays.

La RDC vit une période charnière : sa jeunesse est nombreuse, dynamique et avide d’opportunités. Mais trop souvent, elle se heurte à un mur fait de manque d’expérience, de réseaux verrouillés et de marchés du travail saturés. En lançant « VODACOM Elite », l’opérateur prend une responsabilité sociale : transformer une partie de ce potentiel en capital humain productif.

Cependant, une question de fond se pose : ce type d’initiative doit-il rester isolé ou devenir un modèle ? La réponse est évidente. Les grandes entreprises, qu’elles soient dans les télécoms, les mines, la finance ou l’énergie, doivent intégrer dans leur stratégie une politique proactive de recrutement et de formation des jeunes. C’est ainsi que le secteur privé peut compléter l’action encore trop limitée de l’État.

Le Journal OWANDJI salue l’initiative de Vodacom Congo et appelle à son élargissement. L’emploi des jeunes ne doit pas être une promesse abstraite, mais un chantier collectif où chaque acteur – État, entreprises, universités et société civile – apporte sa pierre. Car une jeunesse formée et insérée dans le monde professionnel, c’est une RDC qui prépare son avenir, non dans les discours, mais dans les faits.