Une calebasse remplie d’eau tiède, des mains patientes et expertes de maman

Il fut un temps où chaque bébé recevait un bain que l’on pourrait, sans exagération, qualifier de royal. Pas de baignoire en plastique, pas de gel moussant ni de lotions importées : seulement une calebasse remplie d’eau tiède, les mains attentionnées de maman et un amour si pur qu’il apaisait les pleurs avant même qu’ils ne montent.

Beaucoup d’entre nous ont grandi en assistant à cette scène devenue presque rituelle. Nous en gardons la nostalgie d’une époque où la simplicité n’était pas un manque, mais une richesse. Le bain se donnait en plein air, dans la cour ou derrière la maison, accompagné des éclats de rire, des petites frayeurs, et de cette complicité unique entre la mère et son enfant.

Puis venait l’odeur reconnaissable du beurre de karité, appliqué avec douceur pour protéger la peau fragile du nourrisson. Enfin, après ce moment sacré, s’offrait une sieste à l’ombre, paisible et enveloppante, comme un premier rendez-vous avec le monde.

En revisitant ces souvenirs, une évidence s’impose : nos mères avaient le sens du soin, le vrai. Celui qui ne dépend pas d’accessoires ni de tendances, mais d’une présence attentive, d’un contact authentique et d’un amour profond. Elles nous rappellent que le bien-être ne se mesure pas à la modernité des objets, mais à la qualité du geste.

À l’heure où nos sociétés s’équipent, s’accélèrent et se compliquent parfois, ce retour aux sources nous enseigne quelque chose d’essentiel : le meilleur de la vie reste souvent dans ce qui est simple, naturel et fait de cœur.